La nouvelle a été brutale, terrible, violente. Le dimanche, les amateurs de foot, dont je suis, le voyait animer son émission sur TF1 et le mardi 26 mars la nouvelle tombait : Thierry Gilardi avait succombé à une crise cardiaque à l’âge de 49 ans.
Au pôle cardio-vasculaire de l’hôpital Georges-Pompidou, nous avons été saturés d’appels : les journalistes demandaient des explications, les particuliers réclamaient un examen cardiologique. Ce qui m’a stupéfié, encore une fois, c’est la méconnaissance du cœur, notre principal organe de vie. Visiblement, nos interlocuteurs étaient sidérés par l’âge de la victime.
Il faut savoir que, chaque année en France, plus de cent mille personnes sont touchées par un infarctus du myocarde, 10% d’entre elles vont en mourir. Et une petite frange frappe les sujets jeunes, avant cinquante ans.
Cette situation n’est pourtant pas une fatalité. Il y a 40 ans, 70% des infarctus étaient mortels. Les progrès de la médecine et la rapidité dans les interventions ont permis de réduire ces chiffres dramatiques.
Mais attention, la crise cardiaque représente toujours une course contre la montre qui mobilisent des moyens considérables.
Il faut rappeler ici l’impérieuse nécessité d’appeler le 15, le Samu, en cas de douleurs, notamment dans la poitrine. Téléphonez, ne vous dites pas que c’est une indigestion, une contracture des mâchoires ou une périarthrite de l’épaule ! Et certains gestes de premiers secours devraient être enseignés à l’école.
Et puis, il faut le savoir, la moitié des infarctus surviennent sans signe avant-coureur. Ce qui impose un dépistage rigoureux.
Je rêve d’un grand cœur-action diffusé largement chaque année sur les chaînes de télévision… Non seulement ce programme pourrait recueillir de l’argent pour la recherche, mais il pourrait encore apprendre à tous les actions rapides, facile et indispensables